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La principale solution pour mettre fin à la pollution par les microplastiques en mer, c’est de diminuer considérablement les rejets industriels et domestiques. Cela passe notamment par le développement du recyclage du plastique qui va réduire sa mise en décharge. Ainsi, il y aurait moins de plastiques en circulation et moins de microplastiques au niveau des cours d’eau et des océans.
Tous les acteurs du circuit "industrie – consommateur" doivent être mis en contribution. Que ce soit les transformateurs, les transporteurs ou les distributeurs, ils doivent être mieux sensibilisés sur l’importance d’éviter que les granulés de plastique ne se retrouvent en mer. Cette limitation doit également toucher l’exportation de matières plastiques en direction des pays étrangers.
La diminution des rejets industriels et domestiques ne peut se faire sans une réelle volonté politique de la part des gouvernements. En France, l’État a mis en place des actes forts qui vont dans le sens de l’élimination des microplastiques en mer. Ainsi en juillet 2016, l’interdiction des sacs plastiques à usage unique a été incluse dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte.
En janvier 2020, l’interdiction de la vaisselle jetable en plastique a été rajoutée. Également, il est prévu d’étendre les consignes de tri à toutes les catégories d’emballages plastiques et ce, dans le but de favoriser le recyclage des plastiques. La loi met également l’accent sur la valorisation énergétique au détriment de la mise en décharge du plastique.
Toujours dans l’optique de lutter contre les microplastiques en mer, de nombreuses initiatives ont été lancées par des acteurs et bonnes volontés. C’est le cas notamment du projet Océan Cleanup proposé par le néerlandais Boyan Slat. Celui-ci consistera à déployer des barrières flottantes, qui recouperont les débris plastiques et les ramèneront vers une plateforme de traitement. Un autre projet ambitieux, appelé SeaVax, a également été porté par Bluebird Marine Systemes LTD.
Il s’agit d’un navire, fonctionnant à l’énergie solaire et éolienne, qui sera capable d’aspirer et de stocker par sortie environ 150 tonnes de débris plastiques. À cela, il faut ajouter ce projet de nombreux chercheurs qui misent sur des bactéries capables de dégrader les microplastiques. Comme solution plus pérenne, ce sont les petites unités de gazéification du plastique que souhaite développer la Fondation Race for Water, pour la production d’électricité.
Malgré tous ces projets de haut vol, les microplastiques sont énormément présents dans les océans. L’idéal est alors de barrer la route à l’intensification de cette pollution en misant sur le changement de comportement des consommateurs.
Ainsi, de nombreuses associations organisent régulièrement des opérations de nettoyage. C’est le cas notamment de Let’s do it, Surf Rider Foundation, Vacances Propres, etc.